« C’est la découverte du siècle en Norvège ! » Un détectoriste amateur déterre le plus grand trésor d’or connu

Voir aussi : Un magnifique trésor de 3 000 pièces et 50 pierres précieuses découvert dans la « Pompéi du nord »

En Norvège, sur l’île norvégienne de Rennesøy, un amateur a découvert par hasard au détecteur de métaux le plus grand trésor d’or du siècle. Il s’agit de bijoux d’une valeur inestimable cachés depuis des millénaires.

« Pour l’or, c’est la découverte du siècle en Norvège. Trouver autant d’or en même temps est extrêmement inhabituel », explique le directeur du Musée archéologique de l’université de Stavanger, Ole Madsen, dans un communiqué. Le 7 septembre 2023, l’institution norvégienne, située à 300 km au sud-ouest d’Oslo, a annoncé une découverte sans précédent faite sur l’île de Rennesøy (sud-ouest du pays) : neuf pendentifs en or en forme de pièce de monnaie ornés de rares motifs de chevaux, ainsi que dix perles en or et trois anneaux en or ont été mis au jour par Erlend Bore, un détectoriste amateur. Les éléments monétiformes dateraient tous de la période dite de « migration » en Norvège, qui s’est déroulée entre 400 et 550.

Un trésor sous un emballage de chocolat

Alors qu’il cherchait autour du rivage de l’île privée (avec l’accord du propriétaire foncier), Erlend Bore explore un peu plus loin sur le terrain. « Le détecteur de métaux a immédiatement émis un bip, raconte l’amateur. Au début je pensais avoir trouvé des pièces en chocolat ou des pièces du Capitaine Sabertooth. » Sous un vieil emballage d’une barre chocolatée, il découvre une bosse dans la terre. Bingo. Plus de 100 grammes d’or étaient enterrés depuis 1500 ans. Après sa découverte extraordinaire, Erlend Bore marque l’endroit, ne fouille pas davantage et contacte directement le conseil départemental qui informe le musée archéologique. Grâce à la bonne conduite du détectoriste, les archéologues peuvent retourner peu de temps après sur le site et mener des investigations plus approfondies pour comprendre le contexte de la découverte.

Des bractéates à l’iconographie rare

Après la mise au jour, les spécialistes du musée ont étudié les éléments en se concentrant sur les pendentifs. S’ils ressemblent à des pièces d’or, ils sont en réalité des bractéates (du latin bractea), minces feuilles de métal circulaires présentant des ornements en relief typique d’Europe du Nord. La majorité de ces bijoux sont apparus à l’époque de l’Âge du fer germanique (entre 400 et 800). Jusqu’à aujourd’hui, plus de 1000 bractéates ont été découvertes en Scandinavie (Norvège, Suède, Danemark), selon le Musée national du Danemark qui en conserve plusieurs.

Les médaillons de Rennesøy présentent une iconographie très rare. Les pendentifs qui sont parvenus jusqu’à nous montrent habituellement le dieu Odin guérissant le cheval malade de son fils Balder. Ici, l’animal est figuré sous une forme inconnue : sa langue pend et « sa posture affaissée et ses jambes tordues montrent qu’il est blessé, décrit Sigmund Oehrl, professeur du Musée archéologique de l’université de Stavanger et expert du sujet. Comme le symbole chrétien de la croix, qui s’est répandu exactement à cette époque dans l’Empire romain, le cheval représentait la maladie et la détresse, mais en même temps l’espoir d’une guérison et d’une nouvelle vie. Il était censé offrir au porteur du bijou protection et bonne santé. »

Une reconstitution de l’apparence qu’aurait pu avoir le collier, illustration de l’archéologue Theo Eli Gil Bell © Theo Eli Gil Bell, Arkeologisk museum, UiS

Une reconstitution de l’apparence qu’aurait pu avoir le collier, illustration de l’archéologue Theo Eli Gil Bell © Theo Eli Gil Bell, Arkeologisk museum, UiS

Des bijoux portés par les personnes les plus puissantes de la société

« Ces pièces ont été fabriquées par des bijoutiers expérimentés et ont dû être portées en collier par les personnes les plus puissantes de la société, explique Håkon Reiersen, professeur associé au Musée archéologique de Stavanger. Il est très rare de trouver autant de bractéates ensemble. En Norvège, aucune découverte similaire n’a été faite depuis le XIXe siècle. » D’après les spécialistes, ces objets de valeur ont été cachés soit dans le cadre de sacrifices aux dieux soit en raison de la période de crise. En effet, durant cette période, le climat se durcit et la peste fait rage. « Les nombreuses fermes abandonnées dans le Rogaland à cette époque peuvent indiquer que la crise a frappé ici particulièrement durement », ajoute Håkon Reiersen.

Le trésor photographié immédiatement après que Erlend Bore l’ait déterré © Erlend Bore

Le trésor photographié immédiatement après que Erlend Bore l’ait déterré © Erlend Bore – The Museum of Archaeology, University of Stavanger

En Norvège, dans la loi sur le patrimoine culturel, tous les objets datant d’avant 1537 ainsi que les pièces de monnaie antérieures à 1650 sont considérés comme propriété de l’État et doivent être restitués. Les découvertes doivent donc être enregistrées par le conseil départemental avant d’être livrées au musée archéologique, où elles seront exposées. Qu’y a-t-il donc à gagner pour le découvreur amateur ? Le détectoriste et le propriétaire foncier du terrain devraient recevoir une récompense d’un montant inconnu, déterminée par l’Autorité nationale des antiquités de Norvège.

https://recherchedetresor.fr rappel que ce genre de découverte n’est pas isolé et que des milliers de maisons à travers la France sont susceptibles de dissimuler ce genre de trésor. Pour vous aider à la recherche de vos trésors, vous pouvez utiliser leurs services professionnels de chasseur de trésor.

Voir aussi : Un magnifique trésor de 3 000 pièces et 50 pierres précieuses découvert dans la « Pompéi du nord »